Chaque année, plus de 20 000 tonnes de matière météoritique entrent dans l’atmosphère terrestre. Il s’agit principalement de poussières interplanétaires, dont les plus grosses (environ 1 mm) sont à l’origine des étoiles filantes.
À expérimenter dans l'exposition

Le spectacle des chutes
Dans l’espace d’introduction, étoiles filantes et météores accueillent les visiteurs dans une grande projection immersive. Opixido © MNHN – JC Domenech

Jeu Kinect « Interceptez les pierres venues du ciel ! »
Les jeunes ou moins jeunes visiteurs sont ensuite conviés à interagir avec l’image pour tout découvrir de ces différents phénomènes : fréquence de chute, taille des météorites ou des micrométéorites, quantités récoltées sur Terre… Opixido – Alphastudio © MNHN – JC Domenech

La chute
Dans ce premier chapitre, les visiteurs font connaissance avec les météorites grâce à différents dispositifs sensoriels et découvrent des histoires de chutes inédites... © MNHN – JC Domenech

La chute
Dans ce premier chapitre, les visiteurs font connaissance avec les météorites grâce à différents dispositifs sensoriels et découvrent des histoires de chutes inédites... © MNHN – JC Domenech

Météorite ou pas ? À vous de jouer !
Un jeu pour observer, soupeser, examiner les caractéristiques de différentes roches afin de déterminer s’il s’agit de météorites... ou pas ! © MNHN – JC Domenech

Chaud-froid de météorites
À tester sans risque de se brûler : poser la main sur une météorite fraîchement tombée pour se rendre compte de sa température externe et interne. © MNHN – JC Domenech

Étoiles filantes
Le mystère de ces voyageuses éphémères est révélé aux visiteurs qui s’approchent suffisamment près pour entendre leur récit… © MNHN – JC Domenech

Impact !
Dans cet espace, les visiteurs vont percer le mystère des impacts météoritiques : mécanisme de formation des cratères, image de cratères remarquables sur Terre, interview d’un T-Rex sur la crise Crétacé-Tertiaire… © MNHN – JC Domenech

Chasseurs d’astéroïdes
À travers un jeu d’anticipation, les visiteurs découvrent les idées – parfois farfelues – des scientifiques pour faire dévier un hypothétique astéroïde géocroiseur menaçant la Terre. © MNHN – JC Domenech

Chasseurs d'astéroïdes - Exposition Météorites © MNHN - JC Domenech

Chutes et trouvailles - Exposition Météorites © MNHN - JC Domenech
Des chutes aux trouvailles
On estime qu’il tombe seulement 5 tonnes par an de météorites dont la masse est supérieure à 1 kg, ce qui équivaut à environ 5 000 météorites. Un météoroïde qui arrive à plus de 20 kilomètres par seconde de l’espace est freiné par l’atmosphère terrestre.
Il s’échauffe, sa température de surface dépasse les 1 500°C et il va perdre plus de 90% de sa masse par évaporation, générant une traînée lumineuse observable depuis le sol et appelée météore. Lorsque la vitesse du météoroïde diminue, le phénomène lumineux prend fin. En se refroidissant, une croûte de fusion de quelques millimètres se forme en surface. L’objet qui parvient au sol s’appelle alors une météorite.
Chutes françaises
Jusqu’à aujourd’hui, 77 météorites ont été recensées en France (64 "chutes observées" et 13 "trouvailles").
La météorite d’Ensisheim est la plus ancienne chute répertoriée en Europe et la seconde dans le monde. Appelée "pierre du tonnerre d’Ensisheim", la météorite atterrit le 7 novembre 1492 dans un champ de blé, à proximité de la ville d’Ensisheim, sur un territoire dépendant des Habsbourg. Considérée comme un signe divin, elle est exposée pendant près de 300 ans dans l’église paroissiale. L’événement, qui a bénéficié d’une grande publicité, est relaté par de nombreux chroniqueurs : c’est la première chute observée d’une météorite depuis l’invention de l’imprimerie. Albrecht Dürer, qui a assisté à la chute, l’a représentée à plusieurs reprises.

Jeu : Météorites de France
Des météorites sont-elles tombées près de chez vous ? Découvrez les histoires des météorites françaises, manipulez en quelques-unes en 3D, et n'oubliez pas de jeter un œil aux caméras de surveillance qui scrutent aujourd'hui le ciel...
Un jeu conçu par le MNHN et réalisé par Alphastudio
>>> JOUER
La météorite de Caille (ou La Caille) est la plus grosse météorite découverte en France, elle pèse 625 kg. Selon les témoignages recueillis à l’époque, elle provient du massif de l’Audibergue, dans les Alpes Maritimes, à quelques kilomètres du village de Caille, où elle aurait été découverte au XVIIe siècle. Elle n’est identifiée qu’au début du XIXe siècle alors qu’elle sert de banc devant l’église du village ! Elle est depuis 1829 conservée au Muséum national d’Histoire naturelle.

La dernière chute observée en France, dans l’Essonne, date du 13 juillet 2011 : c’est la météorite de Draveil, dont un morceau est tombé sur le toit de… Madame Comette ! Cette météorite est la 64e chute française, la précédente était tombée dans la Drôme en 2002.
Chutes versus Trouvailles
Les « chutes » sont des météorites récoltées très peu de temps après l’observation de leur chute par opposition aux « trouvailles » qui sont retrouvées longtemps (parfois des milliers d’années) après leur chute.
Les chutes observées sont rares : on en connaît, en 2017, 1 155 seulement dans le monde contre plus de 55 000 trouvailles, principalement dans les déserts, zones de prospection prisées des scientifiques.
On reconnaît une météorite tombée récemment à la fine pellicule noire qui la recouvre, la croûte de fusion, alors que la roche est claire à l’intérieur. Les météorites sont souvent plus denses que les roches terrestres. Afin de ne pas perturber les informations qu’elles recèlent, il faut prendre quelques précautions : ne pas utiliser d’aimant, il brouillerait le signal magnétique de l’objet ; utiliser des gants ou un simple sac en plastique propre pour éviter de toucher directement avec les doigts qui portent d’infimes quantités de sels, de graisses et de matière organique.
Vous pensez avoir trouvé une météorite ? Découvrez comment identifier une météorite et, si nécessaire, soumettez votre pierre à l'expertise du Muséum national d'Histoire naturelle.

Des mythes à la réalité
Pendant longtemps les météorites ont été considérées comme des manifestations divines, des pierres magiques, faisant parfois l’objet de cultes. Jusqu’au XVIIIe siècle, les savants peinent à identifier l’origine extraterrestre de ces pierres souvent appelées "pierres de foudre" ou "de tonnerre".
En 1794, le physicien E.F.F. Chladni publie un livre proposant que ces pierres viennent de l’espace ; l’accueil est contrasté.
Plusieurs chutes successives nourrissent une controverse à l’échelle européenne. La chute de l’Aigle (France, 1803) particulièrement bien documentée clôt la controverse. Les pierres de tonnerre deviennent des météorites.
Météorite de l'Aigle
Le 26 avril 1803, des milliers de pierres s’abattent sur la commune de l’Aigle, en Basse-Normandie. Les nouvelles de la chute parviennent à Paris et fin juin, un jeune physicien, Jean-Baptiste Biot, est envoyé sur place pour enquêter sur l’événement. Le scientifique rassemble alors les témoignages de dizaines de personnes d’âges et de classes sociales divers ; toutes sont unanimes : elles ont vu des pierres tomber du ciel. Il constate également que les roches nouvellement apparues ne ressemblent à aucune autre dans la région.
En août, il présente son rapport à l’Institut de France dont la conclusion est claire : il est tombé sur l’Aigle, le 26 avril 1803, des pierres qui proviennent de l’espace. La qualité de son rapport permet de convaincre ses lecteurs et met fin à la controverse. Les météorites deviennent alors des objets de science et leur origine extraterrestre est acceptée par l’ensemble de la communauté scientifique européenne.

Cratères et risques
Impacts et cratères
La plupart des météorites sont de taille modeste et font peu de dégâts. En revanche, les bolides dont le diamètre dépasse 100 mètres arrivent au sol sans être freinés et provoquent l’apparition d’un cratère d’impact, qui se forme en quelques secondes…
Le diamètre du cratère est en général 20 fois plus grand que celui du bolide qui l’a créé ! La roche terrestre est vaporisée en surface, éjectée et fracturée en profondeur. Des brèches d’impact se forment à partir des débris des roches broyées et fondues. La météorite, elle, est vaporisée suite à l’énergie dégagée par l’impact. On dénombre à l’heure actuelle plus de 190 cratères d’impacts sur Terre.

Quels sont les risques ?
Plus le bolide est massif, plus les dommages causés sont importants. Même si les risques sont extrêmement faibles, il existe des programmes internationaux de détection et de surveillance des astéroïdes menaçants. À ce jour, on ne connaît pas de moyens véritablement efficaces pour se protéger des impacts météoritiques. Heureusement, on estime à 10 000 ans le temps moyen entre deux chutes d’un objet de 100 m de diamètre et à plusieurs millions d’années celui d’un objet d’1 km de diamètre.

Les risques sont limités...
Sylacauga, 1954, États-Unis
Il n’existe à ce jour aucune preuve indiscutable, qu’une météorite ait tué un être humain. Le cas le plus célèbre d’une personne blessée est celui de la météorite de Sylacauga, en Alabama. Le 30 novembre 1954, une boule de feu est aperçue dans trois états américains. La météorite se fragmente dans un bruit sourd et un morceau de presque 4 kg traverse le toit d’une maison, rebondit sur un meuble radio avant de percuter la hanche de Ann Elizabeth Hodges qui faisait une sieste sur son canapé. Elle s’en sort avec de sérieuses contusions et fait don de la pierre au Muséum de l’Alabama. La météorite est présentée pour la première fois en France à l’occasion de l’exposition Météorites, entre ciel et terre.
